La playlist de Noël (2ème partie)

 

Les enfants, ça y est ! C’est l’Hiver !!

 

Dans trois jours, c’est Noël…

Dans trois jours, on recevra la famille, on mangera comme quatre, on chantera des chansons traditionnelles, l’un de nous renversera un verre de vin sur la belle nappe toute propre de ma mère. Il y aura des épines de sapin partout par terre, on rigolera à s’en décrocher la mâchoire en écoutant les bêtises que débitent les tontons bourrés.

Bref ! Un Noël en famille, y’a que ça de vrai !! :D

 

Je termine les cadeaux 2009 avec la playlist de cette semaine.

 

Au menu de fête de ce lundi, nous avons :

 

  • White Christmas [Elvis Presley] (blurps… glouglou…blurps…hi hi…eh dis dis, […] le métro… hi hi)
  • Christmas Card From A Hooker In Minneapolis [Tom Waits(ça, c’est pour l’autre Benjamin qui importe le Jura dans mon téléphone…)

  • My Grown Up Christmas List [Kelly Clarkson] (ça, c’est pour ma loupiote Annaëlle :D)

  • Christmas In New Orleans [Louis Armstrong(ça, c’est pour Mag’ qui bosse dur, comme le Père Noël ! :D)

  • Christmas At Hogwarts [Harry Potter Soundtrack – John Williams] (ça, c’est pour ma tite Sarah ! :D)

  • The Christmas Song [Nat King Cole] (ça, c’est pour Rémi le fourbe ! A quand notre soirée musique ? :D)

  • Santa Claus Is Back In Town [Elvis Presley] (la boucle est bouclée…et je suis assez fière de mes cadeaux de cette année :D)

 

Happy Weekly Playlist !

 

“Free” par Yodelice

 

Allez, succombons à la nouveauté radiophonique !

 

Aujourd’hui, on écoute Yodelice avec “Free”.

Créé (c’est vraiment le mot parfait) par Maxim Nucci, le personnage de Yodelice ressemble étrangement à Tom Waits mais sans la voix caractéristique, la profondeur des textes et l’ivresse des mélodies… On y retrouve aussi un peu beaucoup de Thomas Fersen mais les pâles copies n’ont jamais été mon fort…

 

 

Je n’aime pas des masses, vous l’aurez compris !

Comment, de chanteur pop mielleuse à la Patrick Fiori, peut-on changer complètement de personnalité et devenir un saltimbanque anglophone doux-rêveur ??

Après avoir lu sa bio et écouté sa discographie complète, je me suis rendue compte qu’il avait construit ce personnage comme un genre de stratège…

Du coup, ça m’a enlevé tout le charme !!

 

Il n’y a pas la poésie du tâtonnement de l’artiste, qui se rate et qui en devient touchant.  J’ai comme l’impression que c’est manigancé et je me sens filoutée en tant qu’auditrice. Ce “Yodelice” est un produit et je déteste le “Prêt à consommer” en musique. Je préfère le charme des troubadours égarés à la création studieuse et sur-réfléchie d’un concept musical purement destiné à être vendu en masse…

Désolée…  je passe mon chemin… :(

 

 

“We Belong Together” de Rickie Lee Jones – Le Top 5

 

Je continue mon TOP 5 avec la chanson “We Belong Together” de Rickie Lee Jones.

 

Comme vous le savez, je vénère cette artiste dont la voix est restée intacte malgré ses 55 ans et ses 30 ans de carrière.

 

“We Belong Together”, c’est une histoire d’amour-passion et une aventure ! On y retrouve des personnages comme James Dean, Marlon Brando et Nathalie Wood dans un remix de Rebel Without A Cause (La Fureur de Vivre) et West Side Story arrangé à la sauce Rickie !

 

L’album “Pirates” duquel est extraite cette chanson, est son deuxième album (1981). Il est bien plus sombre que le premier : “Rickie Lee Jones” sorti en 1979. En effet, “Pirates” est né de sa rupture avec Tom Waits (Il est d’ailleurs au coeur de la chanson “A Lucky Guy”).

 

 

Sur cette chanson, on retrouve l’univers rebelle-bohème de l’artiste. Elle joue avec le volume de sa voix, son rythme et sa respiration. Et surtout, elle nous raconte une histoire ; celle d’un amour passionnel, de la collision entre deux êtres et de tout ce que cela implique de coeurs déchirés, de moments intenses et de souvenirs inoubliables.

 

Lorsque l’on écoute cette chanson pour la première fois, on a l’impression d’embarquer sur des montagnes russes. Rickie alterne douceur et violence, patience et impulsivité à l’instar de l’histoire qu’elle raconte et qui l’a elle-même ravagée.

 

Le piano et la batterie jouent un rôle primordial. Le premier est un conteur, un fil rouge présent du début à la fin du morceau. La seconde exprime les différentes convulsions de cette love story torturée.

 

Récemment, j’ai lu une review de 1981 sur l’album “Pirates”, écrite par Stephen Holden pour le magazine Rolling Stone. Le journaliste comparait les sonorités de “We Belong Together” à celles que l’on retrouve sur “The Wild, The Innocent & The E-Street Shuffle” de Springsteen et ‘”Astral Weeks” de Van Morrison. Du coup, je commence à me dire que mon Top 5 est cohérent puisque “Astral Weeks” y figure également…
 

De tou(te)s les artistes que j’admire, Rickie Lee Jones est celle avec laquelle j’entretiens la relation la plus étrange.

J’ai d’abord découvert son premier album quand j’avais 15-16 ans. Ce devait être en 2000, il me semble. J’ai eu un coup de foudre, un vrai ! Je ne me suis jamais lassée de cet album (et ne m’en lasserai jamais…). Je l’ai écouté dix fois, cent fois, mille fois ! J’ai appris par coeur les paroles et calqué sa façon de chanter si atypique et si authentique…

Elle était ce que je voulais devenir : décalée, bohème, généreuse, positive, croquant la vie à pleines dents…

 

 

Après un détour par “It’s Like This” (2000) et un coup de coeur pour sa reprise de “For No One” des Beatles, je suis tombée sur “Pirates”… Et là, deuxième coup de foudre !

Avec cet album, elle me laissait entrer dans son esprit. Elle voulait me faire comprendre ce qu’elle ressentait, ce qui la faisait souffrir… Quel choc ! Tant de noirceur, de souffrance, de déceptions mais aussi tant d’espoir, de courage et de dignité ! Je l’ai trouvée épatante… :O

 

Ensuite, je me suis procurée “The Evening Of My Best Day” (2003). J’ai craqué pour “Little Mysteries”, “A Tree On Allenford” et “A Face In The Crowd” et j’ai poursuivi ma quête.

Une petite pause sur l’album “Pop Pop” (1991) qui me fait l’effet d’une improvisation dans la douceur d’une soirée d’été… grisant, envoûtant…

Puis, j’ai enchaîné sur “Magazine” (1984). Quel régal ! Avec ce morceau instrumental en guise d’introduction sur “Prelude To Gravity”…

“Gravity”, “Juke Box Fury”, “Magazine”, “The Real End” et “Runaround” m’ont conquise.

 

Aujourd’hui, je continue sur ma lancée avec “Flying Cowboys” (1989), “Naked Songs” (1995) ou le très récent (et très réussi) “Balm In Gilead” (2009). Rickie Lee Jones m’étonnera toujours par son ouverture d’esprit et ses audaces musicales. Elle refuse toute étiquette, ne correspondra jamais à UN genre musical, préférant s’amuser plutôt que convaincre le grand public…

 

 

Je m’identifie toujours autant à elle. Je me retrouve dans son imagination débridée et loufoque, dans son esprit ambivalent, dans sa conception de la vie, dans son attrait pour le jazz, le blues, la country, la folk… Elle est mon double (en bien plus célèbre et un peu plus âgé :p).

 

Je sais qu’il me reste encore pas mal d’albums à écouter mais je prends mon temps. Rickie Lee Jones et moi, c’est pour la vie et je veux savourer chaque minute…