Leona Naess

“New York Baby” par Leona Naess

L’humeur de ma journée, c’est Leona Naess. Je l’ai découverte il y a six ou sept ans (peut-être plus…) quand elle faisait la première partie d’Eagle-Eye Cherry (quel concert d’ailleurs!).

Son univers me plaît bien et en plus, elle a des influences musicales plus que recommandables : Joni Mitchell, Bruce Springsteen, Patti Smith, Neil Young, Debussy, Fleetwood Mac… que du croustillant ! 

 

Leona Naess

 

Son premier album s’intitule “Comatised” et j’espère que vous l’aimerez autant que moi. J’ai choisi “New York Baby” parce qu’elle est pleine de petits sons que j’adore, on dirait des petites perles qui tombent sur la fin ! (Oula je commence à dire des conneries moi… Il est temps d’aller se coucher !)

 

 

Et puis, en prime, deux vidéos : “Leave Your Boyfriend Behind” de son dernier album “Thirteens” (que je vais tout de suite rajouter dans ma wishlist…)

 

 

Et “Heavy Like Sunday” (toujours extrait de l’album “Thirteens” décidément incontournable selon moi).

 

Bonne nuit les ptits loups ! 
Time - Amadou Diallo

“American Skin (41 shots)” par Bruce Springsteen

Pour ce coup de coeur vidéo, j’avais envie de vous faire découvrir une chanson de Springsteen très forte en émotions et qui me chamboule vraiment.

 

“American Skin (41 shots)” aborde le thème délicat du racisme aux Etats-Unis. Elle se base sur l’histoire d’Amadou Diallo, un guinéen de 22 ans tué en 1999 par quatre policiers New-Yorkais. Alors qu’il n’était pas armé et qu’il cherchait simplement son portefeuille, les policiers ont mal interprété son geste et lui ont tiré 41 coups de feu (41 shots)… 19 ont atteint leur cible.

 

Time - Amadou Diallo

Cette histoire a créé une vive polémique à l’époque et les policiers responsables ont été jugés. Il s’agissait de comprendre si leur geste était de la légitime défense ou si c’était une forme violente de discrimination raciale.

Les policiers ont par la suite été acquittés.

 

En écrivant sur ce fait douloureux et virulent de l’histoire américaine, Springsteen a réveillé davantage d’émoi et d’incompréhension parmi les américains. Les policiers apprenant la création d’une chanson sur l’histoire d’Amadou Diallo mais n’ayant pas connaissance des paroles, ont mal interprété les intentions de Springsteen. Ils ont appelé au boycott de l’artiste, refusant de travailler à sa protection et sur ses concerts et l’accusant de “remplir son portefeuille en rouvrant les blessures d’une affaire tragique…”

Deux groupes aux opinions opposés se sont alors créés : d’un côté, ceux qui soutenaient la police mais voyaient l’incident simplement comme une bavure tragique et ceux qui se révoltaient contre la brutalité policière et son racisme…

 

Bruce Springsteen a voulu expliquer les deux points de vue et les faire se rejoindre. Profondément peiné par cette affaire, il se place dans la peau du policier dans le premier couplet et se demande “Is it a gun ? Is it a knife ? Is it a wallet ?”  expliquant le malaise des policiers face à l’inconnu.

 

Puis, dans le second couplet, il se met à la place de la mère du jeune homme lui recommandant chaudement de se tenir à carreau avec la police, d’être toujours poli et de ne jamais s’enfuir si on l’arrête.

 

Enfin, il conclut que les préjugés de chacun sont responsables de cet homicide et que le même sang coule dans nos veines quelle que soit la couleur de notre peau.

 

 

Voilà pourquoi j’adore cette chanson bien qu’elle ait été injustement interprétée par beaucoup comme une dénonciation du racisme policier (mais bon ça n’était pas la première fois que les gens comprenaient mal les chansons du Boss… la reprise de “Born in the USA” comme slogan pratiotique étant aussi une honteuse déformation de l’essence même de la chanson… m’enfin…moi j’dis ça…).