Days of Future Passed

Nights in White Satin par The Moody Blues

Ces dernières semaines, mon esprit a tendance à errer bien loin des frontières du réel (fan d’X-files, respire, ce jeu de mots est volontaire :p).

Artistes dévoués, The Moody Blues ont fourni à mes rêveries une bande-son de choix avec “Nights in White Satin” paru sur le concept-album “Days of Future Passed” (1967), bande-son atmosphérique retraçant chaque moment de la journée d’un homme, du lever du jour à son coucher, pour finir au creux de la nuit.

Days of Future Passed

“Nights in White Satin” m’avait complètement obsédée quand je l’avais réentendu dans le film Dark Shadows (B.O. que je vous recommande fortement d’écouter si comme moi, vous êtes fan des 60’s, 70’s).

Le morceau a été composé par Justin Hayward, chanteur et guitariste ayant rejoint le groupe seulement un an auparavant.

Decca commissionne tout d’abord un album de présentation au Moody Blues pour présenter son nouveau système d’enregistrement, le “Deramic Sound System”.

Ce nouveau système permet notamment de créer une impression d’espace en multipliant les pistes d’enregistrement. La maison de disques commande au groupe une version “rock” avec orchestre de “La Symphonie du Nouveau Monde” de Dvořák… hm, vous avez dit bizarre !?

Peter Knight, qui est en charge de la partie orchestre contacte les membres du groupe et leur propose de jouer leurs propres compositions. La partie orchestre a été jouée séparément et ajoutée au mixage.

L’album “Days of Future Passed” devient alors une exploration sonore suivant le cours d’une journée.

“Nights in White Satin” fait en réalité partie du morceau “The Night”, qui conclut l’album.

Nights in White Satin par The Moody Blues

Les chemises bouffantes, les vestes officier, la mèche romantique de Justin Hayward, je suis fan.

Le titre dure un peu plus de 7 minutes et se termine par le poème “Late Lament” écrit par le batteur du groupe Graeme Edge.

Son poème “Morning Glory” ouvrait l’opus avec le titre “The Day Begins”.

Je vous copie ce poème pour vous mettre dans l’ambiance. ;)

Morning Glory

Cold hearted orb that rules the night
Removes the colours from our sight
Red is grey and yellow – white
But we decide which is right
And which is an illusion
Pinprick holes in a colourless sky,
Let insipid figures of light pass by
The mighty light of ten thousand suns
Challenges infinity and is soon gone
Night time, to some a brief interlude
To others the fear of solitude
Brave Helios wake up your steeds
Bring the warmth the countryside needs

“Days of Future Passed” est un album qui se déguste sur vinyle… et surtout pour ce morceau “The Night”, incluant “Nights in White Satin”.

Alors bien sûr, c’est une vieille vidéo donc paye ton cadrage en mode mini-vomi et ton play-back mal calé !

Le solo de mellotron, les envolées de la flûte traversière, ce petit crépitement caractéristique du vinyle qui ajoute à l’ambiance feutrée, délicieusement désuète et onirique.

Le morceau commence sans prétention mais mon imagination s’active dès les premières notes.

Je me retrouve malgré moi à revivre les tourments d’une sublime histoire d’amour qui s’achève.

Le refrain me coupe littéralement la respiration, une profonde tristesse se coinçant dans ma gorge alors que l’orchestre s’emballe.

Ma libération ne se fait pas attendre longtemps et mon coeur se brise silencieusement en mille morceaux lorsque Justin Hayward déchire l’espace sonore de son “Ooooh I loooove youuuuu”, et retombe en douceur dans l’atmosphère cotonneuse du mellotron.

Je retiens mes larmes. Le moindre bruit me ferait remarquer, brisant cet instant musical si fragile, si délicat.

Je me fais invisible, le coeur en miettes.

Mes nuits ne sont plus faites de satin.

Je ne veux rien gâcher de cet adieu, bien que mon coeur soit prêt à faire marche arrière à tout moment. Partir est-il vraiment le mieux ? L’avenir sera-t-il vraiment plus heureux ? Puis-je une dernière fois me laisser aller à l’aimer tout entier ?

Et j’ai beau savoir que la pureté et la magie de cette histoire ne peuvent durer… que la beauté de cet amour réside dans l’éphémère, à chaque écoute, je nourris l’espoir que cet adieu solennel à un amour empreint d’éternité ne s’arrête jamais.

Laissez-moi seule avec lui encore un peu.

Juste une minute.

S’il vous plaît…

Late Lament

Breathe deep the gathering gloom
Watch lights fade from every room
Bedsitter people look back and lament
Another day’s useless energy spent
Impassioned lovers wrestle as one
Lonely man cries for love and has none
New mother picks up and suckles her son
Senior citizens wish they were young
Cold hearted orb that rules the night
Removes the colours from our sight
Red is grey and yellow white
But we decide which is right
And which is an illusion?

Jake Bugg, un brin tête à claques

Happy Jake Bugg’day !

Mon dernier coup de cœur fêtait son anniversaire jeudi et j’ai complètement oublié de lui souhaiter !

Joyeux anniversaire Jake !

19 ans ! Mais comment peut-il avoir seulement 19 ans ? (le premier qui me sort un “oh comme Justin Bieber” se prend un disque de Bruce dans la face !)

 

Album Jake Bugg

 

Pour obtenir un Jake Bugg de 19 ans d’âge pur et sans conservateurs, mélangez un litre de culture pop-rock britannique, 500 ml de fascination pour le blues et la country made in US et une pincée de curiosité pour l’électro.

On y ajoute une enfance à Nottingham, une langue bien pendue et un look à la Keith Richards dans ces jeunes années.

On obtient un jeune anglais un brin nerveux dont on ne sait s’il se cache derrière sa nonchalance par mépris ou par pudeur.

 

Jake Bugg, un brin tête à claques

 

S’il n’était pas aussi doué, on lui en collerait une mais vu qu’il propose du lourd, on lui conseillera simplement d’être un peu plus généreux avec son public quand il est sur scène. (Quand je dis “on”, je parle pour moi et mes autres moi. Schizophrénie, je crie ton nom !)

Pour les influences, j’entends du Oasis of course, des Beatles, du Dylan, du Pretty Things, des Rolling Stones, du Johnny Cash, du The Verve, enfin bon, de l’anglais et de l’américain de choix !

 

Tout le monde s’accroche à son rosbif, on l’écoute :

 

Ligthning Bolt 

Ah ah, ça tabasse comme du bon vieux rock crasseux ça, j’aime bien !

 

Two Fingers

J’ai moins aimé celle-ci mais je lui accorde un refrain à la Oasis qui me plaît bien.

 

 

Taste It 

La plus facile à écouter mais tout de même ma préférée car c’est également la plus péchue, je sais, je suis faible.

 

Country Song

Country Song est la chanson la plus Dylanesque de l’album. La façon de chanter, la façon de gratter… tout me rappelle “Girl from The North Country” et c’est volontaire !

 

Someplace

Une de celles qui me font penser qu’il n’est pas simplement un artiste de “reprises old-school” mais qu’il sait aussi apporter un brin de fraîcheur.

 

 

Convaincus ?

 

25 morceaux pour un vol direct vers le Royaume-Uni

Cette semaine, je pense UK, je mange UK, je dors UK et of course j’écoute UK.

Je m’en injecte directement dans les oreilles et je prie pour me réveiller métamorphosée en une version féminine de Keith Richards (Je vous vois, vous êtes en train d’imaginer là !).

Pour vous permettre de vivre la même chose (sans la version féminine de Keith Richards, je suppose…), je vous ai préparé une playlist de 25 morceaux pour une cure de rock British !

 

drapeau-britannique-royaume-uni

 

Bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive…et contient peut-être quelques titres irlandais… mais vous êtes gentils, vous ne m’en tiendrez pas rigueur, n’est-ce pas !? ;)

Vous vous doutez bien que j’y ai passé des heures et que j’ai dû auto-argumenter pour savoir si je devais mettre tel titre ou tel titre … “et pourquoi pas tel autre titre ?…

  • Ok mais ça fait déjà 16 morceaux !
  • Bon je dois en enlever un…
  • Ooh non j’peux pas  !
  • C’est atroce, comment je vais faire ?
  • Bon je passe à 20 titres …
  • Non bon ok, 25 titres…
  • Non bon, 30 titres…
  • Non Audrey, contrôle-toi, 25 titres !
  • Ok, 25 titres !”

 

Bonjour, je suis folle !

Bonjour, je suis folle !

 

Quoi de beau au menu ? 

  • We’ve Gotta Get Out Of This Place [The Animals]
  • London Calling [The Clash]

Inévitable ! A écouter aussi la reprise par Bruce S.

  • Sunshine Of Your Love [Cream]

Eric Clapton, Jack Bruce et Ginger Baker, ça vend du rêve !

  • Maze Of Love [Dave Clark Five]
  • Rebel Rebel [David Bowie]

En parlant de Bowie, avez-vous écouté son dernier single “The Stars (Are Out Tonight)” ?

  • The Rocky Road To Dublin [The Dubliners]

Ce grrrrroupe est vrrrraiment trrrrès intérrrrressant ! Leurrrr style est incomparrrrrable ! 

Depuis que Peter est parti chanter sur les collines, Phil parle avec l’archange Gabriel euh.. Jésus… Pour ceux qui ont compris le jeu de mots, je vous prie d’accepter mes excuses.

– A Town Called Malice [The Jam]

Paul Weller au top moumoute de la classe ! 

  • Waterloo Sunset [The Kinks]
  • Band On The Run [Paul McCartney & The Wings]

La pochette du vinyle est géniale ! 

In Your Eyes [Peter Gabriel]

Cet homme est l’un des dieux que je vénère chaque matin accroupie devant ma platine. 

Je suis accro à cette chanson. Comment un riff de guitare peut-il être aussi sexy ? Seul Keith en a le secret … 

  • Gimme Some Lovin’ [The Spencer Davis Group]
  • Goodbye Stranger [Supertramp]

Un régal !

Sing [Travis]

  • Sunday Bloody Sunday [U2]
  • Bitter Sweet Symphony [The Verve]

Quadrophenia [The Who]

Accrochez-vous pour un peu plus de 6 minutes de bonheur offert par les Who !

  • Heart Full Of Soul [The Yardbirds]

Et aussi 3 morceaux-bonus de groupes assez peu connus et qui, sans doute par manque de succès, ne sont pas présents sur Spotify… (rontudjiu de Spotify de m….) :

 

– Stairway To Heaven [Led Zeppelin]

– Let It Be [The Beatles]

 

Petit aparté : Un intrus s’est glissé dans cette liste…

Si vous le trouvez, vous trouvez aussi le sujet de mon prochain article ! ;D