Le 12 septembre, Jamie Cullum était en concert à la Grande Halle de la Villette, à l’occasion du festival “Jazz à la Villette”.
Il venait y présenter son dernier album, “Momentum”, perle d’inventivité qui prouve que Jamie aime s’essayer à tous les styles : jazz, pop, électro… tant qu’il s’amuse.
Mais c’est sur scène que son talent et sa créativité font mouche.
Incroyable performer, il donne tout et séduit par son authenticité. Il est parvenu à faire souffler un vent de liberté dans la salle.
Ne s’imposant aucune setlist, il joue au gré de ses envies, mettant à l’épreuve la mémoire et la réactivité de ses musiciens émérites.
Et le courant passe à la perfection avec son public, tant la musique, l’énergie et l’humour sont délicatement associés.
Pendant un concert de Jamie Cullum, on danse, on rit, on est ébahi, on s’amuse… Et parfois, l’émotion nous envahit lorsque l’homme fait place au virtuose et que sa voix devient caresse.
On en ressort avec l’envie de le revoir le plus rapidement possible.
C’était donc un spectacle à ne pas manquer … mais si vous n’avez pas pu y assister, vous pouvez toujours vous rattraper avec l4’extrait proposé par la Philharmonie de Paris.
Il sera de retour en France le 30 novembre à Nîmes, le 1er décembre à Cenon (33) puis en Février 2014 avec trois dates déjà annoncées : L’Olympia à Paris le 13 février, Caluire et Cuire (69) le 14 février et Lille le 15 février.
J’attendais ce concert comme un junkie attend son dealer … passant du rire aux larmes avec une facilité déconcertante, à la fois nerveuse et exaltée, surexcitée et exténuée.
Un concert hors du commun par bien des aspects et tant l’électricité était incontrôlable dans la salle.
Non, je suis sérieuse : l’électricité était littéralement incontrôlable !!
Ainsi, avant le début du concert, Antoine De Caunes, fondateur du fan-club français du Boss est apparu sur la scène .
Celui-ci nous annonce que depuis le début de l’après-midi, les plombs n’arrêtent pas de sauter !
Il nous invite à rester calmes et à patienter quelques instants au cas où cela se reproduirait pendant le concert.
Ambiance ! Ambiance !
Coupera, coupera pas …
Je pense qu’à ce moment-là, tous les spectateurs ont dû croiser les doigts !
Puis vient le moment …
Alors que Charlie Giordano et Roy Bittan entament “La Vie en Rose” d’Edith Piaf à l’accordéon, les musiciens arrivent en dansant sur la scène… mais … mais que vois-je ?
Mrs Springsteen aussi est de la partie. “Patti est là” (nous dira plus tard Bruce dans un français approximatif mais si charmant)… je suis aux anges !
En fin de cortège, une guitare à la main, Bruce débarque et Bercy, déjà électrique, prend feu…
Le E-Street Band est là pour tout donner, Steven Van Zandt nous a prévenu.
Ils démarrent puissamment avec trois morceaux du dernier album : “We Can Take Of Our Own”, “Wrecking Ball” et “Death To My Hometown” entrecoupé d’un “Badlands” à l’énergie dévastatrice.
Le public est survolté, moi la première.
Je chante, je crie, je pleure, je ris, je lance mon poing en l’air, je danse, je saute partout…
Je retrouve aussi le rituel des pancartes, cher à mon coeur.
Je m’explique : à chaque concert de Bruce, les fans viennent avec le nom de la chanson qu’ils souhaitent entendre écrit sur une pancarte.
Durant le concert, Bruce choisit une ou plusieurs pancartes et offre à la foule une reprise du (ou des) morceau(x) proposé(s).
C’est ce qui s’est passé hier soir et alors que je ne m’y attendais pas du tout, le E-Street Band amorce la mélodie de “The E-Street Shuffle”, 1er titre de mon album préféré “The Wild, The Innocent & The E-Street Shuffle” (73).
Un bel inédit plein d’énergie que je n’avais jamais entendu en live et qui m’a énormément touchée.
Par ailleurs, il fera de nombreux clins d’oeil au 4 juillet, jour si important pour les Américains avec notamment le merveilleux “4th of July, Asbury Park (Sandy)”.
A défaut d’être là-bas, le Boss est bien décidé à faire rentrer les Etats-Unis dans le POPB.
Il reprendra plus tard, seul au piano, le morceau “Independence Day”, véritable moment de grâce.
Bruce se fera ensuite séducteur sur “Because The Night”, en duo avec sa femme Patti Scialfa.
Nombre de ses titres étant parfaits pour jouer avec le public, Bruce ne boude pas son plaisir et nous pousse à la chansonnette très souvent?
C’est le cas sur “Waiting on a Sunny Day” où une jeune fille monte sur scène avec lui pour entonner le refrain mais également lors de “The River” où le 1er couplet est chanté quasi-exclusivement par la foule.
Le groupe nous offre également une belle parenthèse Soul avec un medley qui met en valeur les talents de fédérateur du Boss dans un “The Way You Do The Things You Do” so hot.
Autre moment d’anthologie…
Bruce salue la France “amie de l’Amérique, avant que l’Amérique ne devienne l’Amérique”.
Le groupe entame alors “Born in the USA” … EXCELLENT en live !
Le public repart alors au quart de tour …
Et le groupe ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il enchaîne avec un “Born To Run” jouissif !
La fin se rapproche et vient la séquence difficile, l’hommage à Clarence Clemons perdu l’année dernière, saxophoniste dont l’ombre gigantesque plane sur la scène depuis le début du concert.
En effet, sur “Tenth-Avenue Freeze-Out”, le groupe se “freeze out” littéralement pour laisser place à un Best-Of du Big Man sur écran géant.
J’ai voulu rester forte mais franchement, quand on connaît le groupe comme je le connais et quand on l’aime comme je l’aime, il faut être un caillou insensible pour ne pas craquer un tout mini peu !
A ce propos, le neveu de Clarence, Jake, qui récupère la lourde mission de nouveau saxophoniste du E-Street Band se débrouille vraiment bien et semble très à l’aise.
Moins puissant et moins charismatique bien sûr mais dynamique et prenant un plaisir bien visible à partager la scène avec ce groupe mythique.
Vient le temps des “au revoir” avec “American Land”.
Le public du POPB fait une ovation à Bruce et son groupe qui nous ont offert un show d’une intensité incroyable !
C’était le meilleur concert de lui que j’ai vu.
Le public était vraiment réceptif et hétéroclite (beaucoup d’étrangers étaient venus l’applaudir).
Le prochain concert pourrait être l’année prochaine si on en croît les rumeurs… et j’ai vraiment envie d’y croire :)
La Setlist :
We Take Care Of Our Own
Wrecking Ball
Badlands
Death To My Hometown
My City of Ruins
Spirit In The Night
E Street Shuffle
4th of July, Asbury Park (Sandy)
Jack of All Trades
Because The Night
Darkness On The Edge of Town
Johnny 99
Darlington County
Easy Money
Waitin’ On A Sunny Day
Promised Land
Apollo Medley
Independence Day (solo piano)
The River
The Rising
Out In The Street
Land Of Hope And Dreams
We Are Alive
Born In The USA
Born To Run
Bobby Jean
Dancing In The Dark
Tenth Avenue Freeze Out
American Land
Petit bonus de la soirée, j’ai été très gâtée hier soir avec plein de beaux cadeaux de la tournée : un tee-shirt, un set de badges et le programme de la tournée. Merci à mon amoureux <3
Il va me falloir du temps pour m’en remettre…
En tout, 3h25 de concert, mes enfants et le plus choquant dans l’histoire, c’est que malgré mes 36 ans de moins, j’étais épuisée bien avant eux…
J’ai cet album depuis mon anniversaire (depuis novembre ! ça fait 7 mois !!! Audrey, sérieusement… 7 mois ! :o).
Honte à moi, je n’y ai pas touché avant le mois d’Avril… :$
Parfois, il y a des moments comme ça : “Je suis trop con stupide, pourquoi ai-je perdu autant de temps ?”. C’est un de ces moments-là. :$
J’ai pourtant eu l’occasion de me pencher sur la question à plusieurs reprises notamment lorsque je vous ai présenté sa reprise de “Please Don’t Stop The Music” de Rihabeurk.
Mais je n’en ai fait qu’à ma tête et quand j’ai décidé que ce n’était pas le moment, et ben ce n’est pas le moment et puis zut !
Et en Avril, j’ai eu une révélation : il me manquait…
Sa voix me manquait… sa tignasse ébouriffée… ses petits yeux espiègles… son groove unique… sa manière de me faire tortiller des fesses et chanter hyper fort / hyper faux…
Ni une, ni deux, j’ai fouillé dans ma CDthèque pour retrouver ce joli cadeau que m’avait fait ma petite soeur (merci encore chouchou !).
Et depuis, je l’ai écouté près de 367 fois ! Je me suis prise une grosse trempe en pleine figure, comme s’il se vengeait de tous ces mois où je l’avais mis de côté.
Je parle bien sûr de Jamie Cullum ! Son dernier album “The Pursuit” est absolument phénoménal !!
Il alterne balades et jazz-rock énergiques. Chaque fois que mon pouls se calme un peu, l’orchestration repart à la chanson suivante et me relance dans une danse endiablée.
Je les aime toutes. Chacune a son propre style, son propre tempo et son propre charme.
Un avant-goût de paradis (dépêchez-vous de l’acheter ou vous le regretterez très très fort!) :
I’m All Over It
A écouter pour se filer un petit coup de fouet de bon matin ou en cas de coup dur.
Dans cette chanson, Jamie nous parle de la période post-rupture amoureuse : les moments douloureux et puis finalement, la prise de conscience qui s’opère et laisse progressivement la place à une nouvelle histoire.
If I Ruled The World
Reprise du classique jazzy de Leslie Bricusse et Cyril Ornadel… Un moment de grâce !
A écouter au calme, les yeux fermés & just enjoy !
Music Is Through
Quel subtil mélange d’électro et de jazz ! J’ai un coup de coeur particulier pour cette chanson même si le décalage entre le boom-boom et le piano au début du morceau me met toujours très mal à l’aise… (Cartésienne je suis…)
C’est la chanson que j’écoute chaque matin quand je vais attraper mon train. Elle me donne une sacrée pêche et parfois même, elle me motive à courir pour ne pas louper ce dernier… Trop douée cette chanson !
Il est magnifique ou il est pas magnifique ce carrelage Jamie ?