Abordons le cas Meursault si vous le voulez bien !
Il s’agit d’un groupe écossais d’indie folk, né en 2006 et publié chez Song, by Toad Records.
Meursault
En fonction des inspirations créatrices du moment, le groupe roule à 4, à 7 ou à 8 et se fend tour à tour de douces effluves folk ou de cris délicieusement sauvages.
L’ensemble gravite autour de Neil Pennycook, ex-futur basketballeur qui après un détour par le métal, finit par imposer sa voix rugueuse et son rock alternatif sur la scène écossaise.
Je les ai découvert il y a peu grâce à une soirée de poche filmée à l’automne dernier pour ARTE Live Web et la Blogothèque.
Rafraîchissant, n’est-ce pas ?
Le titre “Settling” me plaît tout particulièrement…
Ces dernières semaines, mon esprit a tendance à errer bien loin des frontières du réel (fan d’X-files, respire, ce jeu de mots est volontaire :p).
Artistes dévoués, The Moody Blues ontfourni à mes rêveries une bande-son de choix avec “Nights in White Satin” paru sur le concept-album “Days of Future Passed” (1967), bande-son atmosphérique retraçant chaque moment de la journée d’un homme, du lever du jour à son coucher, pour finir au creux de la nuit.
“Nights in White Satin” m’avait complètement obsédée quand je l’avais réentendu dans le film Dark Shadows(B.O. que je vous recommande fortement d’écouter si comme moi, vous êtes fan des 60’s, 70’s).
Le morceau a été composé par Justin Hayward, chanteur et guitariste ayant rejoint le groupe seulement un an auparavant.
Decca commissionne tout d’abord un album de présentation au Moody Blues pour présenter son nouveau système d’enregistrement, le “Deramic Sound System”.
Ce nouveau système permet notamment de créer une impression d’espace en multipliant les pistes d’enregistrement. La maison de disques commande au groupe une version “rock” avec orchestre de “La Symphonie du Nouveau Monde” de Dvořák… hm, vous avez dit bizarre !?
Peter Knight, qui est en charge de la partie orchestre contacte les membres du groupe et leur propose de jouer leurs propres compositions. La partie orchestre a été jouée séparément et ajoutée au mixage.
L’album “Days of Future Passed” devient alors une exploration sonore suivant le cours d’une journée.
“Nights in White Satin” fait en réalité partie du morceau “The Night”, qui conclut l’album.
Les chemises bouffantes, les vestes officier, la mèche romantique de Justin Hayward, je suis fan.
Le titre dure un peu plus de 7 minutes et se termine par le poème “Late Lament” écrit par le batteur du groupe Graeme Edge.
Son poème “Morning Glory” ouvrait l’opus avec le titre “The Day Begins”.
Je vous copie ce poème pour vous mettre dans l’ambiance. ;)
Morning Glory
Cold hearted orb that rules the night Removes the colours from our sight Red is grey and yellow – white But we decide which is right And which is an illusion Pinprick holes in a colourless sky, Let insipid figures of light pass by The mighty light of ten thousand suns Challenges infinity and is soon gone Night time, to some a brief interlude To others the fear of solitude Brave Helios wake up your steeds Bring the warmth the countryside needs
“Days of Future Passed” est un album qui se déguste sur vinyle… et surtout pour ce morceau “The Night”, incluant “Nights in White Satin”.
Alors bien sûr, c’est une vieille vidéo donc paye ton cadrage en mode mini-vomi et ton play-back mal calé !
Le solo de mellotron, les envolées de la flûte traversière, ce petit crépitement caractéristique du vinyle qui ajoute à l’ambiance feutrée, délicieusement désuète et onirique.
Le morceau commence sans prétention mais mon imagination s’active dès les premières notes.
Je me retrouve malgré moi à revivre les tourments d’une sublime histoire d’amour qui s’achève.
Le refrain me coupe littéralement la respiration, une profonde tristesse se coinçant dans ma gorge alors que l’orchestre s’emballe.
Ma libération ne se fait pas attendre longtemps et mon coeur se brise silencieusement en mille morceaux lorsque Justin Hayward déchire l’espace sonore de son “Ooooh I loooove youuuuu”, et retombe en douceur dans l’atmosphère cotonneuse du mellotron.
Je retiens mes larmes. Le moindre bruit me ferait remarquer, brisant cet instant musical si fragile, si délicat.
Je me fais invisible, le coeur en miettes.
Mes nuits ne sont plus faites de satin.
Je ne veux rien gâcher de cet adieu, bien que mon coeur soit prêt à faire marche arrière à tout moment. Partir est-il vraiment le mieux ? L’avenir sera-t-il vraiment plus heureux ? Puis-je une dernière fois me laisser aller à l’aimer tout entier ?
Et j’ai beau savoir que la pureté et la magie de cette histoire ne peuvent durer… que la beauté de cet amour réside dans l’éphémère, à chaque écoute, je nourris l’espoir que cet adieu solennel à un amour empreint d’éternité ne s’arrête jamais.
Laissez-moi seule avec lui encore un peu.
Juste une minute.
S’il vous plaît…
Late Lament
Breathe deep the gathering gloom Watch lights fade from every room Bedsitter people look back and lament Another day’s useless energy spent Impassioned lovers wrestle as one Lonely man cries for love and has none New mother picks up and suckles her son Senior citizens wish they were young Cold hearted orb that rules the night Removes the colours from our sight Red is grey and yellow white But we decide which is right And which is an illusion?
Vous vous attendiez à tomber sur un article incendiaire, truffé de reproches et de “c’est quoi ce truc?” “c’est double nul”, “trop déçu de la mort” et autres bienveillances à l’égard du dernier OVNI de Muse !
Je vous ai eus ! :p
Madness m’a gravement tapée dans l’oeil !
Et pourtant, ce n’était pas gagné.
Avec Muse, je n’ai jamais réussi à me fixer, balançant chaque fois entre un énorme coup de cœur et une indifférence totale.
Mais sur ce morceau, la montée progressive du rythme me rend complètement marteau.
Du coup, chaque fois que le morceau se termine, je ne peux m’empêcher d’appuyer de nouveau sur Play (elle est où l’option “Repeat One” sur YouTube ?)
C’est une rencontre du 3ème type avec une espèce musicale génétiquement modifiée, croisement entre Eurythmics, George Michael et The Cure.
Je m’imagine même Matthew Bellamy en Robert Smith, les cheveux version toile d’araignée en train de pointer vers moi des ongles à la Edward Scissorhands, me susurrant ces mots doux tout en me fixant avec des yeux exhorbités ! Délicieusement Burtonien !
Et si maintenant vous aussi, vous vous imaginez tout ça, alors vous êtes prêts à succomber à la folie envoûtante de Madness…
Par contre, évitons de regarder la vidéo pendant l’écoute parce que ça pique fort les yeux …
PS : La vérité, c’est que ça fait 3132 33 fois que je l’écoute aujourd’hui…
PS2 : Vous aviez remarqué que MORCEAU, c’est comme un MARTEAU dont on aurait remplacé le A et T par O et C ???? Crazy, non ? MaMaMaMaMaMaaadness…
PS3 : Me cherchez pas, je suis déjà dehors …
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