Histoire de muscler ma culture musicale, j’ai reçu en cadeau il y a un peu plus d’un an, le très utile “1001 songs you must hear before you die”.*
Oui, oui, j’ai volontairement employé le mot “muscler” et si ça vous étonne, c’est que vous n’avez jamais eu à soulever ce bouquin qui doit bien peser ses 4 tonnes.
Ce n’est pas le genre de livres qu’on lit d’une traite comme un roman d’Isabel Allende.
C’est le genre de livres qu’on lit comme un recueil de recettes. On y pioche de temps à autre une nouvelle idée lorsque le temps et l’envie s’y prêtent.
Ainsi, j’avais décidé de laisser le hasard me faire découvrir chaque matin un nouveau titre du livre.
Et c’est avec la bonne vieille méthode du livre qui s’ouvre au hasard sur une page que j’ai découvert pour la première fois le morceau “In A Broken Dream” de Python Lee Jackson.
Les Python Lee Jackson sont un groupe de 4 australiens venus tenter leur chance à Londres en 1968. David Bentley, alors chanteur du groupe, écrit un morceau mais sa voix ne lui semble pas adaptée à l’atmosphère de la chanson.
Il décide donc de faire appel à la voix éraillée et groovy de Rod Stewart qui est alors “sans groupe fixe”.
Il œuvrera avec brio sur “In A Broken Dream”.**
Le titre sort en 1970 mais passe inaperçu.
Il faudra attendre 1972 pour que le titre refasse surface à l’occasion d’une réédition et qu’il caracole en tête des ventes.
Pour l’anecdote, il se dit que le manager des Python Lee Jackson aurait persuadé Rod Stewart de chanter en échange de tapis pour sa voiture !
* La préface est signée Tony Visconti. Mais si, rappelez-vous, l’acolyte de David Bowie, celui qui a produit presque tous ses albums et notamment le dernier “The Next Day“.
** Python Lee Jackson et Rod Stewart collaborèrent sur 2 autres morceaux : “Cloud Nine” (reprise intitulée par erreur “Doin’ Fine”) et “The Blues” (autre reprise dont le vrai titre est “How Blue Can You Get ?” qui a été rendu célèbre par B.B.King en 1964).