[Live Report] Si seulement j’étais moins exi-chiante… : La Gaga en concert !

Samedi soir, grâce à l’Agent J*, j’ai eu la chance d’assister au concert tant attendu de Lady Gaga au POPB.

Vous me connaissez… A la base, je ne suis pas une adepte des sons synthétisés et du boom-boom commercial contemporain…

Mais Lady Gaga est une tarée, une voix que j’apprécie et surtout c’était sa première série de concerts de grande ampleur. A ne pas manquer donc !

Ainsi, je m’y suis rendue, partagée entre l’appréhension et la curiosité.



Premier constat : Lady Gaga attire tous les publics…

Des midinettes kikoulol aux couples de jeunes actifs bien sous tous rapports en passant par le travesti peroxydé, Lady Gaga a su conquérir (et/ou attiser la curiosité d’) un public extrêmement large.



Deuxième constat : Lady Gaga est une performeuse !

Deux heures de show, une dizaine de costumes tous plus démentiels les uns que les autres, des chorégraphies surtravaillées, une organisation titanesque, la demoiselle de 24 ans (oui oui 24 ans !!) a vu les choses en grand pour sa première tournée.

Elle danse, elle hurle. Elle s’agite dans des décors mêlant références musicales, religieuses et slogans contestataires. Elle raconte des histoires de monstres et de bal costumé !

(Cette robe de mariée futuriste a la particularité étrange de fonctionner comme un paon… les faisceaux blancs au dessus se déploient pour faire la roue !)


Troisième constat : Lady Gaga est une folle à lier sur talons hauts…

A chaque fois que la chanteuse se change, des “interludes” vidéos sont projetés sur l’immense rideau qui recouvre la scène.

Et là, je dois avouer que j’ai moins été emballée…

Des scènes douteuses de torture, de sang et autres étrangetés incongrues s’immiscent dans le spectacle sans qu’on sache trop bien pourquoi !? Pour choquer, sans doute… mais je n’en vois pas vraiment l’utilité… ça me gâche un peu le plaisir…


Quatrième constat : Le show à l’américaine, c’est cool… mais j’ai besoin d’authentique.

Pendant le concert, j’en ai pris plein la figure. Cela tombait bien, c’était tout à fait ce que j’attendais.

Mais je me suis aussi rendue compte en entendant la diva nous compter son amour pour Paris, “sa ville préférée après New-York” et son très second degré “I hate money” que j’étais une fille plus roots… une adepte des concerts qui partent dans tous les sens, sans ligne de conduite, sans millimétrage précis, sans faux-semblant… sans fausse rebellion et sans strass à toutes les sauces…

Oui, le concert était d’enfer. Oui, Lady Gaga a une personnalité incroyable !

Mais, le fait que le concert soit parfaitement orchestré m’a un peu gonflé. J’aurais aimé que l’organisation dérape un peu juste pour rendre l’artiste plus accessible ou plus humaine. Cette superproduction éloigne finalement Lady Gaga de son public au lieu de profiter de cette formidable occasion de créer un vrai lien entre les deux. Dommage…

(Bon, on le voit peut-être pas sur la photo mais le monstre était vraiment effrayant… j’ai eu un petit mouvement de recul en le voyant bouger et s’avancer vers le public… moi, peureuse ? Pfff, N’IM-POR-TE QUOI !!)

Cinquième constat (attention celui-ci est une mini bombe nucléaire…) : J’aime le boom boom commercial (dans une certaine mesure…) !

Au final, je me suis bien amusée !

J’ai beaucoup dansé.

Je me suis démontée le cou à force de fixer les écrans géants.

J’ai multiplié les pointes de danseuse pour entrevoir les costumes et les chorégraphies de la miss.

Je n’ai pas encore récupéré mes tympans ni ma voix depuis la semaine dernière… mais c’était FUN !

J’ai découvert un univers très riche. J’ai été époustouflée par ses robes rétro-futuristes (oui, c’est possible!), par son excentricité calculée et par ses chansons ultra-rythmées.

Je me suis suprise à attendre avec impatience la seule chanson que je connaissais d’elle : Poker Face. Je l’ai même trouvée trop courte !

J’ai également été choquée de voir que l’Agent J* connaissait 80% des paroles () et qu’il avait plus de succès que moi auprès de la gente masculine !


Mes coups de coeur “déhanchement de fesses/bouge ton body body” : “Poker Face” “Telephone”, “Paparazzi”.

Elle repassera en France pour une série de deux concerts au POPB, les 22 et 23 octobre.

Alors, Lady Gaga en concert ? Vous irez ou pas ?

Balm in Gilead - Rickie Lee Jones

“Wild Girl” by Rickie Lee Jones

J’ai cette chanson dans la tête depuis une semaine… je la traîne dans un coin de mon cerveau et la fredonne dans la voiture, en allant chercher le courrier ou en prenant ma douche… elle me suit un peu partout.

Encore une fois, Rickie Lee Jones m’a envoutée.

J’ai attendu un moment avant d’écouter son dernier album “Balm In Gilead” car je voulais lui accorder toute mon attention (et pour ça, il faut que je l’écoute dans ma voiture ! )

 

Une fois de plus, elle a su trouver les mots, dans un style plus épuré, plus apaisé que les précédents albums que j’avais écoutés.

Rickie Lee Jones

Il y a une chanson qui m’a tout particulièrement émue. La première : “Wild Girl”.

Rickie parle de sa fille Charlotte mais j’ai immédiatement eu l’impression étrange que c’était à moi qu’elle s’adressait.

Je me suis de nouveau totalement retrouvée dans chacun de ses mots, dans sa façon de concevoir la vie, dans cette manière si délicate d’aborder les petites duretés que nous imposent la vie.

Quand j’ai trouvé cette vidéo, l’émotion que je ressentais déjà à l’écoute du titre a été multipliée par 1000.

Rickie est si authentique, si simple dans sa façon de chanter et de jouer et si complexe à l’intérieur !
Vous savez déjà à quel point je suis fan d’elle.
Là, je crois qu’on vient de franchir un nouveau cap dans l’admiration que j’ai pour elle.

Cet album n’est pas qu’une nouvelle pépite de la Duchesse de Coolsville. C’est l’album de l’apaisement et du “colmatage”.
Je m’explique…
Ce nom “Balm In Gilead” m’a beaucoup intrigué. Après plusieurs recherches, il s’avère que le “Balm OF Gilead” est un baume guérisseur couramment utilisé pour calmer les douleurs. Cette concoction à base de résine de baumier est également utilisée pour réparer les fissures dans le verre. Ce nom a également une valeur pseudo-religieuse puisqu’il est cité dans la Bible à plusieurs reprises.

On comprend mieux pourquoi Rickie a choisi ce titre pour son dernier album.

La (re)belle est à présent calmée. Elle a trouvé une forme de stabilité.
Les chansons présentes sur ce disque, elle les travaille depuis 25 ans alors forcément, les sonorités sont fluides, les paroles profondes. Le tout est harmonieux et s’écoute comme on boit du lait fraise.

Balm in Gilead - Rickie Lee Jones

Exceptionnellement, je vous mets les paroles de “Wild Girl” juste pour que vous appreniez à l’aimer comme je l’aime.

Wild girl, you must have been a terror
When you were young
Your mamma must have let you run,
Let you run free…
But it wasn’t very nice
Eating all that sugar and spice –
What they want a girl to be
And all the things a child learns
On their way from hope to here,
The innocence, the fury, the racism
Rage and fear
I don’t remember – tell me again –
The part no one wants to hear…

Well, that’s so many peoples story,
A lot of heartache but not much glory,
But glory, the truth be told
Tomorrow you are twenty–one years old

I say Happy Birthday tomorrow to you,
Go out and get some glory,
The only game in town.

You can live your life with regret
About the things you think you did wrong,
(A lot of people do)
Or over what some one would not give,
Or you can be grateful
When you open your eyes,
The story you write, you live

Well it’s hard to be older and poor
I don’t dig it that much anymore,
But every day of my life
I’m so proud I became his wife
Because I got to raise Charlotte
And Charlotte’s learning
The only game in town
Wild girl in a red dress
Come on, speak up, say yes
This thing that makes you beautiful
Never comes out of a jar
You are a beautiful girl
Because you reach out
from your beautiful world,
That is the daughter you are

Walk right and the real world knows it
Cuz you bring it back down into the real world
Walk right up the real world knows it
You’ll bring it back down into the real world
Say take me back baby
I just wanna make a dream come true –
I came here to love somebody –
I just want to make my dreams come true…

And I’m trying
Because trying is
The only game,
Live to tell the tale is
The only game in town


En espérant que la Rickie nouvellement sereine vous plaira…


Dan Black

“Gimme Gimme Symphonies” by Dan Black

Je viens de tomber sur une pépite de clip et je ne peux résister à l’envie de la partager.

Je n’ai jamais pris le temps de vous parler de mon intérêt pour le groupe londonien “The Servant”.

Ce groupe très fantasque (séparé depuis 2007) était composé du fou Dan Black (chanteur et guitariste), de Matt Fischer (bassiste), de Trevor Sharpe (batteur) et de Chris Burrows (guitariste).

Je dis “du fou Dan Black” car c’est un sacré personnage…

Dan Black
La première fois que je l’ai vu chanter, j’ai explosé de rire !!

Il était comme possédé sur le plateau de Taratata, tortillant ses mains, sa tête, ses coudes et ses genoux dans une danse frénétique et désarticulée. Un moment inoubliable !

Une fois terminé le fou rire/moquage de gamine, j’ai vraiment pu apprécier sa personnalité décomplexée et passionnée.


Après la séparation de The Servant, Dan Black s’est lancé dans une carrière solo. Il a sorti son album “UN” en juillet de l’année dernière.

Le premier single “U+Me=” a fait un carton.

Son deuxième single est le titre “Symphonies“. Il en propose ici une version décalée avec la collaboration du rappeur américain Kid Cudi.

Accrochez-vous ! Elle risque de vous étonner ! 



Génial, non ?