[Live Report] Découverte : Vostok

 

Chose promise, chose dûe !

 

Hier soir, je me suis rendue au concert de Vostok à l’Abracadabar.

 

Quelle découverte !

 

 

J’avais (plus ou moins) fait exprès de n’écouter qu’une ou deux fois leurs titres pour ne pas trop m’attacher à la version studio. La première écoute m’avait étonnée (tiens, du sang son neuf !). La deuxième écoute m’avait intriguée (tiens, les thèmes sont underground !).

 

J’arrive alors que le groupe entame “Woman On My Mind” (signée Sam ?). Mon accolyte de la soirée me confie que c’est sa chanson préférée … je mets mes oreilles sur “écoute maximale” !!

 

Ah oui, c’est bien ce qu’ils font ! Deuxième titre … Ah oui, c’est vraiment bien ce qu’ils font !! 

 

A partir de la troisième chanson, j’ai été plus attentive à la section rythmique. Le groupe est composé d’un batteur (Pilou), d’un bassiste (HenZ), d’un guitariste (Raphaël) et d’un chanteur (Sam). Je m’attarde donc sur la basse et la batterie. Miam ! Les rythmes se cassent. Dans un même morceau, la cadence s’accélère puis ralentit…tout comme la voix de Sam qui se fait tour à tour puissante et velours.

Je retrouve les constructions complexes des morceaux de Queen ou du Boss. Les envolées sont progressives ou inattendues. Raphaël nous sert des solos de guitare vraiment sympas !

 

C’est bon, j’accroche !  

 

L’énergie du groupe occupe la salle. Les musiciens prennent plaisir à jouer ensemble et ça se voit ! Du coup, on s’éclate aussi !!

 

 

Au delà des sourires sur les visages, ils sont au point et les quelques petites déconvenues matérielles ne suffisent pas à les décontenancer. Leur bagage scénique respectif (Four Black Taxis pour les uns, Dizstil ou projet solo pour les autres) leur a donné de l’assurance.

 

La musique de Vostok est un mariage volcanique entre Rage Against The Machine, Police, Sinclair (si si, dans les intonations de Sam parfois !), Bob Marley, Silmaris et Noir Désir. Impossible de mettre leur musique dans des cases …

 

Vostok fait exploser les carcans, se lance parfois trop loin, parfois trop haut … mais toujours dans la subtilité.

 

Certaines chansons me touchent moins mais je dois reconnaître que les paroles sont fines. Dans ces moments, la poésie des mots remplace mon besoin de repère musical. C’est vraiment neuf, les enfants !!

 

Mes ++ :

– Le talent et le professionalisme de chacun des musiciens

– L’harmonie du groupe et leur plaisir à jouer ensemble

– La finesse des textes

– L’énergie incroyable qui se dégage de leur prestation

– Les chorés d’Henri (quel déhanché ! A quand le coupé-décalé ? )

– Un coup de coeur sur “L’Aube”

– Le sourire de gosse de Pilou lorsqu’il joue ! Tu t’amuses !? Nous aussi !

 

Mes pitits – :

– Les cris de Sam parfois un peu trop omniprésents (mais quelle voix… :$)

– Raphaël, bouge ton body-body ! Avec autant de talent, ton corps doit avoir besoin d’extérioriser, non !? 

 

=> Ils sont sur Myspace et sur Facebook.

 

Courez les voir !

Ils sont formidables, un point c’est tout.

 

[Live Report] Milow au Bataclan le 23 septembre

 

Un petit résumé de cette magnifique soirée passée au Bataclan !!

L’avant-goût : une première partie du tonnerre ! La découverte du mois : Selah Sue ! Exceptionnelle !

 

A à peine 20 ans, cette chanteuse et guitariste est un mélange explosif de Duffy, Amy Winehouse, Ayo, Asa, Adèle, Krystle Warren et Barrington Levy… Une bombe quoi !! Je vous conseille son EP 6 titres qui tourne en boucle chez moi depuis une semaine.

C’est la petite protégée de Milow, qui l’a repéré et conseillé. Et en plus, elle a les cheveux en barbe à papa comme dirait notre ami et weekly blogmate David… (d’ailleurs faudrait voir à arrêter la drogue, heiiin…^^)!!

Les vidéos, viiiiiiiite !!!

 

Fyah Fyah

 

Raggamuffin

 

Laissez-moi vous dire qu’après la première partie, on était déjà bien chaud !!!

Sur ce, Jonathan Vandenbroeck alias Milow débarque et là, hystérie dans le public… Il est grand, il a une chemise de bûcheron  il a le sourire jusqu’aux oreilles et les yeux qui pétillent… on est tous sous le charme donc on crie, logique !!

 

Alors pour ceux qui ne connaissent que “Ayo Technology”, c’est sûr, ça a été la grosse claque !

En fait, Milow a une voix à tomber, un groove d’enfer, des musiciens super sympas. La scène est un terrain de jeux pour eux, peuplés de regards complices et de références sonores qui m’émerveillent (Neil Young, Van Morrison, Billy Joel, Bob Dylan…).

Juste quand je pensais être rassasiée, il nous sort une version acoustique de “Thunder Road” de Springsteen. BAM… mange-toi ça en pleine face !

Je suis restée scotchée !

 

 

Après une version extended de “The Priest” (chanson sublime sur les doutes d’un vieil homme face à la religion), il enchaîne, avec énergie et toutes dents blanches dehors, des morceaux tous plus géniaux les uns que les autres.

Ses petites tentatives d’explications de textes en français sont craquantes et nous font chavirer… mais aussi réaliser à quel point ce mec en a sous le pied !

 

 

Grand sensible, poète, excellent guitariste, joyeux troubadour, ce Milow a des histoires à raconter et s’empare de la scène avec humilité et force.

Quant à ses musiciens, je n’en reviens toujours pas (entres autres) du swing de Tom Vanstiphout sur “l’Été Indien” et de la voix parfaite de Nina Babet.

Le tout est délicieux.

 

Le final est complètement inattendu… Réunis autour d’un vieux micro, tous les musiciens se retrouvent pour faire deux ou trois dernières chansons (Dreamers and Renegates revisitée notamment !) et improvisent chacun leur tour à l’aide de leur instrument de prédilection. On termine le concert sur une note très “O’Brother” et on a tous la banane et des étoiles plein les yeux…

 

 

Bilan : J’ai la sensation d’avoir assisté à un moment hors du commun. Si tous mes concerts de fin d’année sont comme ça, c’est simple… je vais pas réussir à supporter le trop plein d’émotions !!

 

Le bonus…

Après le concert, un petit tour au Bataclan Café pour boire un verre qui te coûte un bras.

Et là, surprise ! “oh ben ça alors… Bonsoir Milow… une petite photo ? … Oui ? Génial !!”