[Live Report] Charlie Winston à l’Olympia !

 

Depuis quelques mois, Charlie Winston crée l’événement ! Le britannique s’est imposé en France grâce à un son novateur, un univers de saltimbanque et une incroyable énergie.

Il est accompagné sur scène par Medi (batterie, choeur), Daniel (basse, guitare, choeur) et par l’exceptionnel Benjamin “Ben Henry” Edwards (harmonica, percussions, dulcimer, chauffeur de salle, danseur…)

 

Medi et Daniel (et Ben Henry en guest star) sont également membres du groupe Medi & The Medicine Show qui fait la première partie des concerts de Mister Winston. Je vous reparlerai de ce groupe un peu plus tard… Vous allez les adorer, j’en suis persuadée !



Revenons à nos moutons…


Charlie Winston à l’Olympia !!

 

C’était un concert important à bien des égards …

C’était son premier passage sur la scène mythique de Bruno Coquatrix…

Il jouait à Paris, sa ville d’adoption !

Et c’était mon anniversaire ! (mais bon, je vous l’accorde, cette dernière info est complètement hors-sujet…). 


Charlie Winston sur scène, c’est comme si tu laissais des gentils lutins farceurs envahir ta maison ! Ils te font plein de blagues, ils échafaudent des plans farfelus, ils te font faire des grimaces, ils sont barjos …

 

 

Charlie Winston est un gentil grand lutin farceur !

 

Pour commencer, il te fait des petits coups de suspense “Je suis là ! Je suis plus là !”, s’amusant avec sa lampe torche… Le tout est du plus bel effet et déchaîne le public qui réclame le troubador brittanique à cor et à cri !  Le son de la grosse caisse gagne progressivement en puissance ! Et la chanson “In Your Hands” est lancée !  ça déménage ! Charlie trépigne, Charlie danse, Charlie saute partout !!

 

Il poursuit avec la reprise de “I’m A Man” de Spencer Travis Group et son titre “Gone Gone” qui lui permet de faire participer la foule.

Il s’offre deux sorties prolongées dans la fosse et s’improvise chef d’une chorale à quatre voix ! Pour ma part, si ça vous intéresse, je chantais les “Wooo Wooo Wooo”…

 

Charlie Winston est un grand gamin ! Il est joueur !

Du coup, en plein milieu d’une chanson, lui et ses musiciens se figent subitement pendant près d’une minute ! Plus un son ne provient de la scène mais le public nage en plein délire ! La scène est parfaite, pas un geste, pas une respiration plus haute que l’autre. On surprend même un technicien figé accroupi, tenant une bouteille d’eau destinée à Daniel… Et sans prévenir, c’est reparti !!

 

Inattendu !

 

 

S’il n’y avait que ça… Mais, Charlie est également un sacré musicien…

Guitare, piano, human beat box, percussions… Il est épatant !

Tous les membres de son groupe sont également multi-instrumentistes et alternent sans souci la basse et la guitare électrique, l’harmonica et le dulcimer, la batterie et le chant…

 

Et ils s’amusent ! ça rigole ! ça chambre ! ça danse ! ça part en vrille ! C’est un joyeux bordel…  :p

 

Nous dans la fosse, on chante, on danse, on saute, on tape des pieds ! C’est rigolo !  :p

 

 

Il nous offre des moments aériens comme sur le morceau “Boxes” qu’il interprète seul devant son piano. Le jeu de lumières est parfait, sa voix sublime, le tempo enivrant… j’ai presque failli pieurer…

 

 

Quand vient la fin, on ne veut plus qu’il s’en aille ! C’est devenu une drogue !

Et hop, un rappel !

Il revient ! Accompagné de son régisseur à la cithare et de Ben Henry, il nous offre cinq minutes de voyage en Inde entre nous sur “Bleeding Heart”. Après un piano/voix sur “I Love Your Smile” et une deuxième version endiablée d’ “In Your Hands”, il repart déjà…

 

Puis hop, deuxième rappel !

Il revient, nous interprète seul “Every Step” qui me touche tout particulièrement puis se (nous) fait un petit cadeau surprise en rappelant ses musiciens (déjà partis se détendre) pour un dernier morceau “Soundtrack to Falling In Love” (ma préférée de l’album) qui clôt à merveille ce concert aux mille trésors…

 

J’y retourne dès que possible et je vous interdis de louper ça !  :D

 

[Live Report] “My Funny Valentine” by Stephan Eicher / Finn / Sophie Hunger

 

L’humeur d’aujourd’hui m’a donné une idée pour le coup de coeur vidéo de la semaine.

 

Je vous ai parlé du concert de Stephan Eicher au Festival “Fragile” en juin. Il nous avait offert de belles pépites comme ce trio absolutely fabulous avec Finn (dont je vous ai parlé dans l’humeur du jour) et Sophie Hunger qui connaît en ce moment un succès fou en France (pas qu’en France, en fait…).

 

© Pietro Marsoti

 

Pour ma part, j’ai connu Sophie Hunger lors de son premier concert français, il y a quelques années au Bataclan, lorsqu’elle faisait la première partie de Stephan Eicher (tiens, coïncidence !) pendant la tournée “Eldorado”.

Ils reprennent ensemble la chanson “My funny valentine”.

La vidéo ne dure pas longtemps et je ne sais pas si vous pourrez ressentir à quel point nous flottions tous dans la pièce à ce moment-là…

 

My funny Valentine par whatever-fr
 

Bonne journée… (ça y est, je flotte…)

 

[Live Report] James Morrison à l’Olympia

 

James Morrison à l’Olympia

 

J’avais assisté à son premier concert français à l’Elysée Montmartre pour la promotion de son premier album “Undiscovered” en 2006. Il était encore jeune. Il était charmant par son manque d’expérience, sa fragilité et sa fraîcheur. Encore en quête de repères, il s’était restreint à faire une version live (bien qu’excellente) de son album.

 

 

Le James Morrison de ce 6 novembre était un autre homme ! A peine monté sur scène, il a pris possession des lieux et a imposé son style désinvolte !

 

En retravaillant ses titres, il leur a donné encore plus de puissance et d’énergie mais surtout plus de maturité. Pour ceux qui, comme moi, sont fans de sa voix rauque et de ses yeux bleus (je suis très influençable mais je me soigne…ou pas), ce concert a été une redécouverte !!

 

Dans mon entourage, nous avons toujours comparé James Morrison à Bruce Springsteen jeune : toute cette fougue, cet enthousiasme et aussi cette touchante simplicité… Physiquement, nous retrouvions la même dégaine de loustic insatiable, curieux et intrépide !

 

En 2007, James a assisté à l’un des concerts du Boss avec le E Street Band. Il a trouvé en eux un modèle deperformer à suivre.

Et, il y a tout juste quelques mois, il a enfin rencontré Bruce lors du Hard Rock Calling de Hyde Park (à Londres, pour ceux qui n’auraient pas suivi). Ce dernier lui a prodigué de judicieux conseils…

Du coup, on comprend mieux sa métamorphose scénique !

 

Encore loin des 3h de show du Boss et de ses acolytes, James Morrison s’est tout de même donné à 1000 % pendant plus d’une heure et demie. Et comme Bruce, il s’est amusé avec ses chansons :

 

La setlist :

–  The Only Night
–  Save Yourself
–  This Boy
–  Please Don’t Stop the Rain
–  On The Same Side
–  Get To You
–  Love Is Hard
–  You Make It Real
–  Broken Strings
–  If You Don’t Wanna Love Me
–  Under the Influence
–  Call The Police / Use Me (Bill Withers cover)
–  Precious Love
–  Nothing Ever Hurt Like You / Uptight (Stevie Wonder cover)
–  You Give Me Something
–  Man in the Mirror (Michael Jackson cover)
–  Fix Up The World For You
–  Wonderful World

 

Savant mélange de ses deux albums !

Il nous a surpris sur des reprises de Bill Withers, Stevie Wonder ou encore Michael Jackson. Il a choisi de les intégrer à ses propres compositions ; prenant des libertés avec les rythmes et les constructions ; s’appropriant entièrement les oeuvres des plus grands.

 

 

Mais là où James Morrison est réellement devenu un Grand Artiste, c’est qu’il est désormais apte à nous faire ressentir une palette d’émotions beaucoup plus large qu’auparavant. Il n’est pas seulement capable de nous transmettre sa fougue ou son enthousiasme…

 

Il m’a aussi sérieusement secouée sur les titres “If You Don’t Wanna Love Me” et “Love Is Hard”. En outre, ces morceaux acoustiques ont démontré aux sceptiques qu’il avait un grain de voix hors du commun.

Il a réussi à me faire éprouver tour à tour du chagrin, des regrets, de l’espoir, de la compassion, de la colère et même de la haine ! (moi qui suis tout ce qu’il y a de plus pacifiste…)

 

Je suis extrêmement sensible à ce genre de performance car c’est comme ça que j’aime vivre la musique. A mon sens, elle doit être un vecteur d’émotions. James a rempli son rôle de messager à la perfection.

 

Je suis convaincue qu’il a une longue carrière devant lui. Les James Blunt et Jason Mraz auxquels on l’associe trop souvent s’essouffleront bien avant lui…  Vous m’en reparlerez dans quelques années…

 

 

PS : J’ai eu une révélation sur l’une de ses dernières chansons : “Get To You”.

Depuis que je suis rentrée, j’ai dû l’écouter un bon milliard de fois…

 

 

Bonne journée !