À l’occasion de leur tournée européenne, les Imagine Dragons étaient de passage au Trianon pour un concert privé d’une rare intensité.
L’événement était organisé par So Music qui n’a pas fait les choses à moitié… Champagne, petits fours, goodies de toutes sortes (chapeaux, lunettes, tote-bags, bonbons), nous étions choyés !
Le concert débute par une belle découverte avec Jamie N Commons pour un set mi-country, mi-blues. J’ai été scotchée par sa capacité à recréer un son brut et rustique, tel un vieux briscard tout droit sorti de son bayou et ce fut un réel choc d’apprendre qu’il n’avait que 25 ans et venait de Londres. Il aurait été parfait comme musique du film O’Brother. Je vais garder un œil attentif sur l’évolution de cette pépite.
Jamie N Commons est ensuite rejoint par les X Ambassadors pour conclure avec le survitaminé “Jungle”, bande-son de la nouvelle pub Beats by Dre.
La “deuxième” première partie est assurée par Corson, chanteur rock français dont l’univers est au croisement entre Calogero et Depeche Mode. Ayant toujours eu du mal à écouter plus de 2 minutes l’un ou l’autre de ces artistes, je n’ai pas été envoûtée par le show. Malgré tout, je dois lui reconnaître une voix magnifique et des mélodies travaillées. Corson a la particularité de chanter à la fois en français et en anglais, parfois même au sein d’une même chanson (ex : couplet en français / refrain en anglais) … peut-être est-ce la raison pour laquelle j’ai eu quelques soucis à accrocher. Par ailleurs, il semblait n’y avoir aucune alchimie entre lui et son groupe, ce qui m’a également refroidie.
Je note tout de même le titre “We’ll Come Again”, qui, une fois l’aisance et le charisme de l’artiste acquis, aura un potentiel intéressant.
Petite animation autour de l’application musicale So Music avant l’arrivée du groupe Imagine Dragons et seul bémol de la soirée : un animateur vraiment à côté de la plaque, à l’humour lourd et hors sujet. Je n’avais qu’une envie : qu’il se taise au lieu de faire son auto-promo.
La prochaine fois, je vous en supplie, changez voire ne prenez personne car quand l’ambiance de la salle est survoltée comme elle l’était ce soir-là, nul besoin d’un animateur pour chauffer et diriger le public !
En effet, à l’arrivée d’Imagine Dragons sur scène, la foule perd tout contrôle…
Le groupe commence avec “Fallen” que le public reprend déjà en chœur. Le chanteur Dan Reynolds s’amusera ainsi à plusieurs reprises à solliciter le public et l’entraîner dans ses mouvements de danses survoltés.
Outre les tubes de leur 1er album Night Visions (“It’s Time“, leur dernier single “Demons“, ou encore “On The Top of The World“), on découvre également de jolies perles telles “Tiptoe“, “Hear Me” ou “Bleeding Out“.
L’énergie débordante de Dan Reynolds est communicative et l’assemblée devient carrément hystérique quand résonnent les premières notes de “Radioactive“. Le groupe nous offre alors une démonstration de maîtrise rythmique impressionnante en jouant des diverses percussions disséminées un peu partout sur scène (batterie, grosses caisses, toms, caisses claires… à n’en plus finir). Les musiciens se relaient sur chaque instrument.
Moi qui ronchonne toujours après les écrans en concert, je me suis surprise à filmer ce moment de folie…
Un final en apothéose pour ce groupe décidément incontournable, une grosse claque aux sceptiques n’y voyant qu’un groupe pop américain de plus !!
Prochaine date du groupe à Paris, j’y serai. C’est dit.