[Live Report] James Morrison à l’Olympia

 

James Morrison à l’Olympia

 

J’avais assisté à son premier concert français à l’Elysée Montmartre pour la promotion de son premier album “Undiscovered” en 2006. Il était encore jeune. Il était charmant par son manque d’expérience, sa fragilité et sa fraîcheur. Encore en quête de repères, il s’était restreint à faire une version live (bien qu’excellente) de son album.

 

 

Le James Morrison de ce 6 novembre était un autre homme ! A peine monté sur scène, il a pris possession des lieux et a imposé son style désinvolte !

 

En retravaillant ses titres, il leur a donné encore plus de puissance et d’énergie mais surtout plus de maturité. Pour ceux qui, comme moi, sont fans de sa voix rauque et de ses yeux bleus (je suis très influençable mais je me soigne…ou pas), ce concert a été une redécouverte !!

 

Dans mon entourage, nous avons toujours comparé James Morrison à Bruce Springsteen jeune : toute cette fougue, cet enthousiasme et aussi cette touchante simplicité… Physiquement, nous retrouvions la même dégaine de loustic insatiable, curieux et intrépide !

 

En 2007, James a assisté à l’un des concerts du Boss avec le E Street Band. Il a trouvé en eux un modèle deperformer à suivre.

Et, il y a tout juste quelques mois, il a enfin rencontré Bruce lors du Hard Rock Calling de Hyde Park (à Londres, pour ceux qui n’auraient pas suivi). Ce dernier lui a prodigué de judicieux conseils…

Du coup, on comprend mieux sa métamorphose scénique !

 

Encore loin des 3h de show du Boss et de ses acolytes, James Morrison s’est tout de même donné à 1000 % pendant plus d’une heure et demie. Et comme Bruce, il s’est amusé avec ses chansons :

 

La setlist :

–  The Only Night
–  Save Yourself
–  This Boy
–  Please Don’t Stop the Rain
–  On The Same Side
–  Get To You
–  Love Is Hard
–  You Make It Real
–  Broken Strings
–  If You Don’t Wanna Love Me
–  Under the Influence
–  Call The Police / Use Me (Bill Withers cover)
–  Precious Love
–  Nothing Ever Hurt Like You / Uptight (Stevie Wonder cover)
–  You Give Me Something
–  Man in the Mirror (Michael Jackson cover)
–  Fix Up The World For You
–  Wonderful World

 

Savant mélange de ses deux albums !

Il nous a surpris sur des reprises de Bill Withers, Stevie Wonder ou encore Michael Jackson. Il a choisi de les intégrer à ses propres compositions ; prenant des libertés avec les rythmes et les constructions ; s’appropriant entièrement les oeuvres des plus grands.

 

 

Mais là où James Morrison est réellement devenu un Grand Artiste, c’est qu’il est désormais apte à nous faire ressentir une palette d’émotions beaucoup plus large qu’auparavant. Il n’est pas seulement capable de nous transmettre sa fougue ou son enthousiasme…

 

Il m’a aussi sérieusement secouée sur les titres “If You Don’t Wanna Love Me” et “Love Is Hard”. En outre, ces morceaux acoustiques ont démontré aux sceptiques qu’il avait un grain de voix hors du commun.

Il a réussi à me faire éprouver tour à tour du chagrin, des regrets, de l’espoir, de la compassion, de la colère et même de la haine ! (moi qui suis tout ce qu’il y a de plus pacifiste…)

 

Je suis extrêmement sensible à ce genre de performance car c’est comme ça que j’aime vivre la musique. A mon sens, elle doit être un vecteur d’émotions. James a rempli son rôle de messager à la perfection.

 

Je suis convaincue qu’il a une longue carrière devant lui. Les James Blunt et Jason Mraz auxquels on l’associe trop souvent s’essouffleront bien avant lui…  Vous m’en reparlerez dans quelques années…

 

 

PS : J’ai eu une révélation sur l’une de ses dernières chansons : “Get To You”.

Depuis que je suis rentrée, j’ai dû l’écouter un bon milliard de fois…

 

 

Bonne journée !

 

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